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Trois structures d'aide à la création d'entreprises unissent leurs efforts pour soutenir les jeunes créateurs/repreneurs. Thomas Deglaire, Coordinateur régional d'Initiative PACA, explique les raisons de cette mutualisation.

Article publié sur Marsactu.fr le 19 juin 2014, Par Jean-Marie Leforestier (avec B.G.) :

"Accompagnées, 80% des entreprises sont encore en vie au bout de 3 ans"

 

En temps de crise, l'aide aux entreprises est présentée par certains comme la planche de salut pour retrouver le chemin de la croissance. Mais ce secteur est lui-même un vrai maquis. Dans une logique de mutualisation, trois structures de support aux jeunes patrons ont décidé d'unir leurs efforts. Coordinateur régional d'Initiative paca, Thomas Deglaire explique pourquoi.

En temps de crise faut-il plus - ou mieux - aider les entreprises ? Pour répondre par l'affirmative à cette question, trois structures régionales qui accompagnent les chefs d'entreprise à leur création ont décidé d'unir leur force pour mieux les aider à se lancer. En début de semaine, l'Adie, le Réseau entreprendre et Initiative Paca ont signé une convention en ce sens.

"Nous sommes partis de deux constats. Le premier est que la région est l'une de celles où se créent le plus d'entreprises mais elles durent moins longtemps. Or, on sait que la pérennité d'une entreprise est meilleure si celle-ci est accompagnée", justifie Thomas Deglaire, coordinateur régional d'Initiative Paca, fédération d'associations spécialisées dans le financement de la création d'entreprise. Le jeune directeur a des chiffres pour appuyer ses dires : "60% des entreprises sont encore en vie au bout de trois ans sans être accompagnées. 80% sont encore en vie à trois ans si elles sont accompagnées." Le deuxième constat s'appuie sur le caractère foisonnant voire un brin inextricable des dispositifs d'aides aux entreprises. Il s'agissait donc pour les trois structures d'offrir une "offre plus lisible pour essayer de mieux aider". 

Pas question non plus de parler d'assistanat : ces dispositifs reposent sur des prêts qui sont ensuite remboursés par les boîtes qui se lancent. "Le niveau d'aide varie selon les structures. L'Adie se situe au premier niveau avec des prêts autour de 5000 euros. Le réseau intiative de 5 à 7000 et le réseau Entreprendre sur un ticket supérieur", détaille le responsable en précisant que ces aides ne se cumulent pas, "sauf à titre exceptionnel" mais sont suffisamment importantes pour monter sa boîte. Même quand les banquiers se font plus frileux. "Depuis quelques années, on voit des gens arriver qui veulent créer une entreprise pour créer leur emploi, ce qui peut expliquer la frilosité des partenaires bancaires."

Enfin, le dernier argument qui a incité les trois structures à unir leurs efforts niche plutôt dans les rapports de la Cour des comptes et ses déclinaisons régionales : les acteurs de l'aide aux entreprises doivent mieux s'organiser pour offrir une meilleure lisibilité. Une critique qui n'est pas restée lettre morte pour ces trois acteurs.

Par Jean-Marie Leforestier (avec B.G.), le 19 juin 2014

 

Retrouvez l'intégralité de l'article et l'interview sur le site Marsactu.fr